Nous sommes tous tannés

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Nous sommes tous tannés de la pandémie. Ce n’est pas une raison pour se joindre à un mouvement orchestré par l’extrême-droite de l’ouest canadien et d’aller marcher aux cotés de tout ce que le Canada peut produire en matière de nationalistes identitaires, de néo-trumpistes et de gourous New Age.

Nous sommes aussi fatigués des mesures sanitaires. C’est pas une raison pour donner de l’argent, aveuglément, à une organisation obscure, qui va probablement, au final, utiliser l’argent pour financer de la désinformation, des actions haineuses ou un nouveau chalet à l’organisateur. Sans parler des dons anonymes, d’une provenance douteuse, allant parfois jusqu’à 10,000$, pouvant venir de groupes de lobbyistes cherchant à instrumentaliser la cause ou même de nations étrangères, ayant pour objectif de déstabiliser l’état canadien, de l’intérieur (voir ce qui se passe en ce moment, en Ukraine).

Nous sommes nombreux à être critiques de certaines mesures adoptés par le gouvernement, durant la pandémie. L’ODCQ s’est même positionné publiquement contre des mesures comme la vaccination obligatoire, le couvre-feu et l’imposition d’un passeport vaccinal, au risque de perdre des abonnés ou d’être confrontés par certains, plus intransigeant que nous. De plus, nous déplorons aussi, publiquement, l’inaction de la CAQ sur d’autres aspects, comme la ventilation des salles de classe ou l’hésitation de François Legault a reconnaître que la COVID se transmet par aérosol. La gouvernent caquiste devra inévitablement répondre de ses choix, au moins lors des prochaines élections.

Nous sommes conscients qu’il y a eu des gens abandonnés, dans les CHSLD. Ce sont des morts injustes et injustifiables. Puis, nous espérons fortement que des gens auront à assumer leur responsabilité, dans cette histoire, quand la pandémie va se terminer. Ça ne justifie pas de faire comme si la situation était sous contrôle, d’abandonner le personnel soignant, les gens nécessitants actuellement des soins, les personnes victimes du délestage et les gens qui vivent avec des lésions permanentes, dû à la COVID.

Nous le savons que ça fait des décennies que le système de santé souffre de la négligence des différents gouvernements s’étant succédés à la tête de la province du Québec. Par contre, ça ne devrait pas être un argument pour faire comme si la pandémie n’était pas encore devenue endémique. Ça devrait plutôt être un wake-up call collectif sur la nécessité de conserver un système de santé publique de qualité, accessible et préparé pour faire face à une menace comme celle que nous affrontons en ce moment.

Nous sommes solidaires des camionneurs, dont la noble profession a été instrumentalisée par des groupes radicaux. Tout comme nous sommes solidaires des employés du système de santé, des gens qui travaillent au service à la clientèle, les gens de la restauration, les gens de l’industrie touristique et les autres travailleurs impactés par ce qui arrive. Nous avons aussi une pensée particulière pour les gens vivants un deuil dû à la maladie, les gens qui sont sur le chômage forcé, les personnes affectées psychologiquement par les mesures sanitaires ou les personnes ayant des difficultés financières, vous êtes trop souvent oubliés.

Soyons donc tous tannés, ensemble !

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Quand les théories du complot tuent

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Il y a 5 ans, le 29 janvier 2017, un terroriste assassinait froidement six personnes, alimenté par de la désinformation complotiste, consommé sur les réseaux sociaux ou auquel il a été exposé (inconsciemment ou non), dans les grands médias québécois. Des théories du complot comme le grand remplacement ou l’islamisation de la société, qui se retrouvent assez aisément sur Internet, mais sont aussi présentés, avec beaucoup de légèreté, dans les journaux ou à la télévision comme des faits. L’événement à lui-même été le point de départ de théories du complot. Par exemple, la thèse du second tireur musulman, amant secret du tireur québécois, qui aurait été caché par les autorités.

Malheureusement, depuis cette soirée fatidique, rien n’a évolué dans la province de Québec, au contraire. Richard Martineau écrit toujours dans le média le plus lu de la province, sans que ça choque personne; l’omni-chroniqueur, Mathieu Bock-Coté, peut se plaindre de la censure dont il est victime, jusque sur des plateaux de télévision français; la CAQ s’est fait élire, sur la promesse de mettre en place une loi ouvertement discriminatoire tout en bénéficiant d’un appui stalinien de la population et Éric Duhaime est chef d’un parti politique qui a le vent dans les voiles et qui a construit l’essentiel de son discours en s’appuyant sur des théories du complot entourant la pandémie de COVID-19.

Le tueur était gavé de propagande haineuse et croyait que les musulmans étaient instrumentalisés par les élites pour détruire la culture occidentale. Il en était arrivé à croire que les des immigrants allaient s’en prendre à sa famille. Paranoïa qui l’a poussée a assassiner des gens, sur la base de la religion qu’ils pratiquaient. Pourtant, ce sont des thèses qui soutenues par des gens comme Mathieu Bock-Coté et aucun journaliste ou commentateur n’ose remettre ça en question. Pire, il est traité comme un des grands intellectuels de sa génération et même le premier ministre de la province, François Legault, fait la promotion de ses écrits. Nous avons un gros problème de désinformation, au Québec et il serait important de commencer à en prendre conscience.

Nous nous souvenons de nos concitoyen, Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Azzedine Soufiane et Aboubaker Thabti, sacrifiés sur l’autel du sensationnalisme, de la désinformation et de la haine.

C’est quoi ta cause ?

Voici une autre facette de la « Journée internationale de la santé mentale »

On a vu, comme a l’habitude, en cette période de l’années, le géant de télécommunication Bell lancer sa campagne de financement « Bell cause pour la cause ». La visibilité créée par cette sponsorisation permet d’interpeller les gens sur la dite problématique et contribue même a créé un sentiment de validation chez certaines personnes affectées par la problématique en question. Dans le cas présent: la santé mentale, de même que la stigmatisation qui s’y rattache. Attention, la présente critique ne concerne pas les gens qui participent de bonne foi à cette initiative, encore qu’il y a de la mauvaise foi venant de certains politiciens, qui possèdent les leviers de l’État, mais se contente trop souvent d’appuyer simplement « share », plutôt que de réellement prendre la mesure de la problématique. C’est évident qu’en tant que citoyen, notre pouvoir sur la santé publique est très limité et devons bien souvent nous contenter de ce genre d’initiatives pour espérer avoir un impact.

Mais, il y a un autre coté à cette initiative. Premièrement, Bell y gagne une visibilité probablement aussi grande, que celle qu’elle offre à la  »cause ». Cette visibilité vient à un coût réduit, vu que les dons faits aux différents organismes soient déductibles d’impôt. Cela ne réduit pas les coûts du dit don à zéro bien sûr, mais cela agit à titre d’incitatif. C’est comme avoir un rabais sur de la charité. Qui plus est, nous croyons que la meilleure manière pour un citoyen corporatif de participer est de payer sa juste part d’impôt et de montrer l’exemple, en traitant de manière exemplaire, ses employés. De plus, ça ne devrait jamais être une équipe de marketing qui décide quels sont les projets financés pour régler un problème de santé publique, au risque de voir des causes moins sexy, mais tout aussi importante, être négligées, pour des raisons évidentes d’image.

Deuxièmement, ce genre de campagne publicitaire, appelons-la comme ça, correspond à ce qui est appellé, dans les milieux anglophones inspiration porn. L’expression « porn » ici réfère à la manière dont ce genre de campagne est consommé par son publique cible: pour se sentir bien, sans faire un effort particulier. Car tel est l’effet de la charité : de déculpabiliser la personne qui donne, de la faire se sentir bien avec elle-même. Cela a également comme effet de rappeler à ceux qui ne sont pas concerner de se rappeler à eux-mêmes leur propre privilège, leur propre « chance ». Il s’agit d’une pratique particulièrement déshumanisante. Encore une fois, on ne pointe du doigt les gens qui participent à cette campagne, ou tout autre campagne de charité. Ça reste le seul levier qu’on nous dit posséder, individuellement, pour « faire quelque chose » dans un monde où on érige en totem la « responsabilité individuel », quelque chose qu’on devrait, avant tout considérer, comme une problématique de santé publique. 

Par contre, l’existence des personnes ayant des problématiques de santé mentale, celles des handicapés, ou celle des autre minorité, n’a pas à servir de rappel à la majorité la chance qu’elle a de ne pas être comme la minorité. Être vraiment solidaire d’une cause, c’est de se regarder en face et analyser en quoi nous pouvons faire parti du problème (et Bell n’est pas sans reproche dans cette matière). C’est aussi d’accepter de se déconstruire. En tant qu’individu. En tant qu’institution. En tant que société. Et c’est précisément ce que Bell évite de faire en faisant des dons.

Bell n’examine jamais en quoi son modèle d’entreprise on de gestion contribue à la problématique dont elle se prétend solidaire. Cet étalement d’intention est justement ce qui permet d’éviter de faire face au résultat. Quand les résultats accusent, les moyens excuses.

Quand on est vraiment solidaire d’une cause, mieux vaut commencer par ne pas faire partie du problème avant de faire partie de la solution. On commence par soi.

Maintenant, notre pouvoir, en tant que citoyen, c’est d’exiger des politiciens des actions concrètent, en matière de santé mentale. Via des investissements, mais pas que. Il faut que les décideurs se mettent à l’écoute des professionnels du milieu et travaille avec eux. C’est aussi important de travailler sur les autres aspects de la santé mentale, adopter des politiques visant à réduire les facteurs de stress de la population et permettre à celle-ci d’adopter de meilleures habitudes de vie (mieux manger, faire du sport, travailler moins, passer plus de temps avec sa famille, entretenir ses amitiés, avoir du temps pour soi, etc.) et ça, ça passe par des changements majeurs et d’aborder des concepts comme la productivité, la croissance économique ou la réussite à tout prix.

En complément

La maison brûle

J’habite dans un beau petit village, avec plein de gens différents, qui vivent normalement de manière très harmonieuse. Ma maison est située sur la petite Rue du Lys, dans le petit village de Saint-Castor. Ma famille et moi, on fait notre petit bonhomme de chemin et on est assez actif dans la communauté. Aujourd’hui, on a eu grosse journée et tout le monde dort paisiblement dans l’habitation que j’ai construit de mes mains. Malheureusement, la quiétude de notre vie est troublée par l’inattendu ! Sans crier gare, l’alarme d’incendie se fait entendre ! En panique, nous sortons de la maison. Malheureusement, on a pas été en mesure de sortir mémé de sa chambre. La pièce était trop loin et il y avait beaucoup trop de choses qui encombraient le corridor qui qui nous aurait permis de la sortir de là. Je sais, ma maison est un peu de la marde. Les rénovations, que j’ai faites durant les dernières décennies, l’ont rendu un peu bancale et mal organisé. J’ai été pas mal négligent, mais les circonstances ne me permettent pas de regretter mes mauvais choix.

Heureusement, j’ai un bon voisinage. Sans rien demander, Jacqueline et George, mes voisins d’en face, Édouard et Aline, ceux d’à coté, puis Mohammed et Marc, de l’autre bord, viennent me rejoindre. Puis bien d’autres citoyens, venant des rues à l’entours, sont sortis pour venir donner un coup de main. Il y a même le couple de jeune femme queer aux cheveux roses, qui habite au coin de la rue et que j’ai toujours un peu méprisé (maintenant à mon grand regret), qui est venu donner un coup de main, avec leur petit gars. Les gens se relaient pour tenter d’éteindre le tout, en utilisant ce qu’ils ont sous la main (des balles de neiges, des sceaux d’eau, des paniers en osiers, des tuyaux de jardinage, etc.) C’est quand même beau, comme effort collectif, même s’il y en a qui lance de l’eau à coté de l’incendie, d’autres qui disent que l’eau n’est pas si efficace que ça ou même certains qui se utilisent par erreur du gaz. On fait tous des erreurs.

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Malheureusement, c’était trop beau pour durer, parce que c’est ce moment que choisi la petite gang d’ados attardé composé de Steeve, Alain et Manon, qui se tient normalement dans le parc du quartier et normalement trop occupé à boire de la bière, fumer du weed ou insulter les passants, pour faire quoi que ce soit. Voyant les flammes, ils se sont dit que ça pouvait être divertissant, entre deux joints, d’aller voir ce qu’il se passait là. Les bras croisés, ils regardent les autres m’aider. Fine, on peut pas s’attendre à ce que tout le monde soit assez courageux pour affront le feu qui brûle. Mais, pour aucune bonne raison, ils se mettent à insulter les gens qui font tout pour nous aider à sauver ma maison. On dirait qu’ils veulent que le spectacle continue, même s’il y a des dommages collatéraux. Je comprends pas trop leur move, mais c’est suffisant pour convaincre des voisins de cesser de m’aider, certains se joignant même à eux pour nuire aux autres !

Comble de malheur, la gang à Stéphane, le gars qui s’est auto proclamé président d’un comité de quartier fantoche, arrive en sauveur et cherche à m’expliquer que je n’ai pas le droit de sauver ma maison, parce que ça brimerait les règles d’urbanismes du village. En bons fatigants qu’ils sont, lui, Samuel et Amélie, se sont mis à encourager les délinquant qui commençait même à s’interposer physiquement entre les voisins qui m’aidaient et la maison qu’on pouvait encore sauver. Pire, ils se mettent même à leur demander de l’argent, à Steeve et sa gang, mais aussi à mes autres voisins, pour qu’ils puissent se payer un mégaphone et augmenter la portée du message. Je suis abasourdi de les voir sortir carte de crédit, poignée de petit change et chéquier, pour donner des moyens à ce maudit gossant de Stéphane, de m’empêcher de sauver piaule.

Quand j’entends les sirènes des camions des pompiers volontaires, je ressens un regain d’espoir, devant cette situation qui devient de plus en plus incompréhensible. Enfin, de l’aide de professionnels, avec des outils adéquats. Les véhicules se stationnent, mes voisins laissent la place, avec soulagement, aux combattants du feu, qui sortent aussitôt les boyaux d’incendie et se mettent à asperger les flammes, sous les acclamations du publique.

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Mais là, c’est la consternation pour ma famille et mes voisins, qui commençaient à voir une lumière au bout du tunnel, quand, autant la gang à Stéphane, que la gang à Steeve, se mettent à piquer les tuyaux qu’utilisent les pompiers avec des aiguilles. C’est incompréhensible ! Des policiers accompagnaient le cortège de pompier, mais ces derniers les laissent faire, se contentant de leur dire que ce qu’ils font, c’est méchant. Ça cause des fuites, ce geste fait aucun sens, mais par force de courage, les courageux pompiers arrivent à maitriser l’incendie. Rien n’est réglé, mais je vais peut-être pouvoir récupérer quelques meubles…

Au moins, j’ai une assurance et presque tous les membres de ma famille sont vivants (désolé mamy). Avec honnêteté, je pensais avoir assisté au pire. J’étais loin de me douter que je n’étais pas encore arrivé au bout de mes malheurs et que j’avais peut-être vendu la peau de l’ours trop vite, parce que v’la tu pas qu’arrive Éric, le maudit fatiguant (un autre) qui travaillait comme morning man à la radio locale jusqu’à ce qu’il décide de se présenter comme maire du village. Je me dis que c’est peut-être pas si mauvais, que le peut-être future haut-magistrat de notre communauté, s’intéresse à mes malheurs. Mais, contrairement à les attentes que j’avais face à lui, il se met à dire aux pompiers qu’ils font pas bien leur job, que le feu est pas si pire que ça et que ma maison était laide, de toute manière. Qu’il serait temps qu’on abandonne enfin les règlements municipaux sur la protection contre les incendies et les normes de constructions qui empêchent l’industrie locale de la construction de créer des emplois. Cerise sur le gâteau, il se met même à encourager les connards qui empêchent les pompiers de bien faire sa job.

Pis, c’est là que je vois arriver les éboueurs, qui viennent de décider de bloquer le devant de ma maison, parce que le fait que ma maison brûle les empêche d’effectuer la collecte des déchets sur ma rue. Je crois que je vais commencer à me chercher une chambre de motel…

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Jean-Jacques Crèvecœur : le gourou des gourous

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Qui est Jean-Jacques Crèvecœur ? La question est bonne. Si vous ne savez pas qui il est, voici un reportage créé pour la chaîne YouTube de L’Extracteur qui retrace le parcours de ce « lanceur d’alerte » Belge, s’étant réfugié au Québec et ayant une forte ascendance sur les autres influenceurs québécois comme Mel Goyer, Amélie Paul et même Alexis Cossette-Trudel.

Pour en savoir plus sur JJC

Les affirmations étranges de Jean-Jacques Crèvecœur

La croisade de Jean-Jacques Crèvecoeur contre la santé publique

Le gourou des laurentides

Coronavirus : comment fonctionne la théorie du complot du belge Jean-Jacques Crèvecoeur ?

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La guerre des noms de domaine se poursuit !

Ce week-end, on vous apprenait que quelqu’un avait acheté les noms de domaines www.farfadaa.com, www.farfadaa.net et www.farfadaa.org afin de rediriger de trafic Web vers le site de Clic Santé. Quelqu’un récidive et cette fois, c’est au tour de www.annecasabonne.com d’être victime de la guerre des noms de domaine !

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Conspyclopédie : la Finlande existe-elle vraiment ?

Où est passé la Finlande ?
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Tout le monde sait qu’il existe des doutes sur l’existence de Trois-Rivières, mais saviez-vous qu’un homme a malencontreusement fait croire à l’Internet qu’un pays entier n’existait pas ? C’est ce qu’à fait un redditeur nommé Jack qui répondait à un sujet de conversation qui s’intitulait : « Qu’est ce que vos parents vous ont montré de complètement normal, avant que vous réalisiez que ça ne l’était pas du tout ? » C’est là qu’il a raconté une histoire farfelue, imaginée par ses parents lorsqu’il était jeune, dans laquelle la Finlande n’existerait pas. Mais qu’est-ce qui se cache à l’endroit où le pays nordique devrait se retrouver ? Rien, du moins pas de terre, mais de l’eau. Cet espace maritime serait seulement une partie de la mer Baltique, cachée au publique. Mais, pour quelle raison créerait-on de toute pièce un pays ?

Et bien, le tout serait un complot orchestré par le Japon et la Russie. En effet, les Russes auraient créé, en 1917 (année présumé de l’indépendance de la Finlande) une zone de pêche exclusive pour leurs alliés nippons. Un endroit où ils ne seraient pas obligés de respecter les quotas de pêche ou les règles environnementales. La marchandise transiterait ensuite vers le pays des pêcheurs, via le transsibérien, afin de renflouer le marché japonais, en poisson frais. Le plus tordus de tout ? Les finlandais existeraient vraiment, mais seraient eux aussi des victimes de cette machination. En effet, les villes qu’ils habitent sont en fait installées dans des régions reculées de la Suède et des pays baltes !

Vous vous demandez sûrement pourquoi aucun autre pays du monde ne révèle le subterfuge ? C’est là que ça se corse ! Aujourd’hui, la Finlande jouirait d’une telle réputation, dû à son classement au niveau du bien-être de sa population, qu’elle serait devenue un modèle pour les autres nations, une Atlantide moderne, servant de phare civilisationnel au reste du monde. C’est pourquoi les dirigeants du monde entier garderait le secret, afin de préserver l’espoir de leurs citoyens en un modèle idéal de société !

Le tout se serait arrêté là si d’autres utilisateurs (mal intentionnés ou simplement naïfs) se sont emparés de l’affaire. C’est ainsi que naquirent d’autres subreddit qui reprenait la base des infos de Jack et c’est ainsi qu’est né cette théorie farfelue, qui fait encore parler aujourd’hui. Évidemment, quand on écrit des choses sur Internet, il y a toujours des chances pour des gens facilement impressionnables prennent nos dires au pied de la lettre et c’est comme ça que certaines personnes croient encore aujourd’hui que la Finlande est une invention. Aujourd’hui, Jack regrette d’avoir rapporté son histoire et s’excuse aux finlandais d’avoir mis en doute l’existence de leur pays.

Au final, est-ce que vous avez déjà vu la Finlande ou rencontré un finlandais ?

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Source
https://www.vice.com/en/article/xyd48w/this-dude-accidentally-convinced-the-internet-that-finland-doesnt-exist

https://hitek.fr/bonasavoir/homme-finlance-conspiration_870

https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/12/09/l-homme-qui-fit-croire-malgre-lui-que-la-finlande-n-existait-pas_5046624_4832693.html

Quand la culture pop inspire la religion : le Dudeism

« le mieux à faire, c’est de ne rien faire ! »
Get Ordained for Free at the Religion of Dudeism

La culture populaire influence beaucoup nos vies et notre manière d’appréhender le monde réel. Si certains personnages peuvent nous avoir marqués tout au long de notre vie, il peut arriver que certaines icones portent des idées philosophiques qui transcendent l’œuvre et peuvent se traduire en croyance, parfois même en religion ! 

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The big Lebowski est un film américain sortie en 1998 et réalisé par les frères Cohen. Il raconte l’histoire d’un homme, Jeffrey Lebowski (inspiré par le pacifiste américain Jeff Dowd), s’autoproclamant être « The Dude », un marginal en robe de chambre et ayant une philosophie de vie bien à lui, axé sur le bowling, la boisson white russian et son attitude hautement décontractée. Lorsque des truands, le confondant avec un homonyme millionnaire, font irruptions chez lui et urine sur son tapis, sa vie va être rapidement amenant The Dude à vivre une série de péripétie auxquelles il n’était pas préparé.

Dudeism | austins-corner

Fondé en 2005, suivant les idées véhiculées par le personnage de Jeffrey Lebowsky, le croyant dudeist poursuit un objectif de vie bien simple, ne pas s’en faire avec celle-ci. C’est pourquoi le dudeism repose sur des mantras qui sont tout droit tirés des dialogues du film The big Lebowski comme : « Going with the flow », « Taking it easy ». « The Dude Abides » et « Being cool headed », que l’on pourrait respectivement traduire par : « Suit le courant », « Prend ça cool », « Le Dude reste le Dude » et « Ne pas perdre son sang-froid ». Au-delà de l’aspect loufoque de la chose, on peut facilement faire des liens entre cette philosophie de vie et des idées qui sont véhiculées dans le taoïsme, le bouddhisme zen, le nihilisme ou encore dans l’épicurisme. Bien sûr, tout en se gardant bien de se casser la tête avec les mythes de création du monde et autres trucs métaphysiques.

Ironiquement, le dudeism n’est pas une philosophie prônant l’égoïsme, bien au contraire. Un adepte de la pensée du Dude cherche un équilibre dans le fait de « en avoir rien à foutre », tout en évitant de devenir un connard. Ce qui fait que l’on est encouragé à développer des relations amicales et cordiales avec son entourage. Et pourquoi pas, inviter ces gens à faire une partie de bowling. Sans bien avoir une arrière-pensée prosélyte. Parce que, bien sûr, le dudeism est une religion qui proscrit le misionnariat et autres tentatives d’embrigadement des gens dans leur foi. Une des premières choses que l’on constate sur leur site Web (parce qu’ils possèdent un site Web très documenté), c’est la mention que l’objectif de cette religion, c’est que soit celle qui se répande le moins vite. De plus, le dudeism demande explicitement à ses adeptes de s’impliquer le moins possible dans leur foi. Et, c’est tout à fait cohérent avec la pensée de Jeffrey Lebowski !

Une chose à noter, c’est que contrairement à des mouvements comme la Licorne rose invisible ou le monstre de spaghetti volant, le dudeism (ou dans sa version longue Church of the latter Day-Dude) n’est pas une parodie de religion et possède même son chef religieux, le Dudely Lama. Bien sûr, le mouvement se veut quand même critique critique des religions « traditionnels », mais comme on l’a déjà mentionné, elle ne cherche qu’à transmettre des principes existants depuis toujours. Dans un interview, Olivier Benjamin, fondateur du dudeism, explique dans une interview : « Nous aussi, nous nous moquons des conventions des autres religions mais, par contre, nous cherchons à identifier et encourager ce qu’il y a de bon dans le goût de l’être humain pour la religion et mettre le reste à la poubelle avec tous les autres trucs dangereux. »

C’est quand même rassurant de voir que devant l’angoisse crée par un monde moderne axé sur la recherche du succès à tout prix, des gens d’ériger en modèle des principes aussi simples que « take it easy ». Puisqu’au final, il ne faut pas oublier que la seule chose que The Dude veut, c’est récupérer son tapis et retourner à sa petite vie tranquille, consistant à jouer au bowling, boire des white russian, prendre son char pour partir sur des no where et profiter de longs bains chauds en écoutant des chants de baleines. Dans une société où la productivité est érigée en croyance, assumer sa flemmardise, c’est un (non-)acte plein de courage !

Big Lebowski review: why Jeff 'The Dude' Lebowksi is a loser | British GQ |  British GQ
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Pour en savoir plus :

Sources

https://dudeisme.fr/

https://www.streetpress.com/sujet/76032-le-dudeisme-le-mouvement-religieux-inspire-par-the-big-lebowski

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Conspyclopédie : le récentisme

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Et si l’histoire était plus courte qu’on le croit ?

Anatoly Fomenko

Vous avez déjà entendu parler du récentisme ? Cette théorie du complot, originaire de la Russie soviétique, qui est aussi appelée la « nouvelle-chronologie », part du principe que « l’histoire officielle » aurait été falsifiée et qu’on lui aurait ajoutée plusieurs siècles d’événement. C’est l’académicien Anatoli Fomenko qui croit avoir découvert, dans les années 1920, le pot aux roses, grâce à la logique mathématique. Selon ses calculs, le calendrier tel qu’on le connait aurait été falsifié pour nous faire croire que l’histoire est plus longue qu’elle ne l’est réellement. Par le fait même, l’antiquité n’aurait jamais existé et les événements ayant eu lieu dans cette période ne serait que des réécritures d’événements s’étant déroulé au moyen-âge. Ainsi, l’histoire réelle ne débuterait qu’au Xe siècle, Constantinople serait en fait la véritable Jérusalem et la guerre de Troie serait en fait une réinterprétation des Croisades. C’est les jésuites (encore eux), à la Renaissance, qui auraient fomentés ce complot afin de réduire l’impact des anciennes religions païennes sur la société. Malheureusement, cette théorie a fait des petits et d’autres théoriciens élaborent maintenant leurs propres thèses, parfois même en contradiction avec celle de Fomenko. Ces théories restent marginales, mais est encore populaire dans les d ‘Europe de l’Est, en Allemagne et en Russie. D’ailleurs un des défenseurs de celle-ci est le légendaire joueur d’échec Garry Kasparov !

Pour aller plus loin :

Source

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue89-culture/20160101.RUE3328/le-moyen-age-n-a-pas-eu-lieu-ce-sont-les-recentistes-qui-le-disent.html

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/theories-folles-de-l-histoire-la-civilisation-est-nee-il-y-a-1-000-ans_1816802.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_chronologie

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Comment fonder une secte (tutoriel)

PARTIE 2

Préambule

Vous avez toujours eu envie d’exercer une influence toxique sur un groupe de personnes tout en vous en mettant plein les poches ? Ce petit guide est fait spécialement pour vous ! Apprenez à facilement créer votre propre mouvement sectaire à partir de zéro. La seule chose donc vous aurez besoin, c’est de temps, de l’imagination et une moralité douteuse. Suivez-nous à travers cette formation en 12 étapes simples et faciles à mettre en place.

Pour lire la partie 1

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7.      Être une lumière dans l’obscurité

En lien direct avec la dernière étape que nous avons abordés, vous devez bien expliquer à vos fidèles potentiels, qu’ils représentent le Salut de l’humanité. Ce sont eux qui sont des sauveurs du monde libre, des lanceurs d’alertes, des messies individuels, des éleveurs de consciences, etc. Encore une fois, c’est une affirmation du « NOUS » contre « EUX ». Ce « NOUS », ce sont les adeptes, les éveillés, les êtres de lumière. Le « EUX », c’est les élites et ceux qui les suivent, parce que c’est bien important d’insister que chaque individu n’étant pas en dehors de la matrice va chercher à la protéger. Afin de bien cibler ce qui inquiète vos adeptes et d’adapter votre discours, soyez à leur écoute. Écoutez leurs complaintes et leurs crises existentielles, même si c’est fastidieux. Ils auront l’impression d’être spécial et les informations qu’ils vous confieront vous permettront de mieux les manipuler, voire d’éventuellement exercer du chantage sur eux. Bien entendu donner l’impression que vous aussi, vous partagez leurs préoccupations.

8.      Niez ou tournez en dérision les éventuels accusations contre vous ou le groupe (technique Trump)

À ce stade, vous commencez à avoir des fidèles et c’est le temps de les utiliser à bonne escient, en les envoyant combattre pour vous vos détracteurs. C’est important d’expliquer à vos adeptes que ceux de l’extérieur, qui critique le mouvement sont des trolls. Vous pouvez même tenter de les convaincre que ce sont des agents du gouvernement (de l’élite, du nouvel ordre mondial, de Lucifer etc.), qui cherchent à discréditer le « NOUS » afin d’empêcher l’élévation spirituelle de l’humanité. Évidemment, si vous recevez des critiques, c’est une preuve que vous avez raison, que vous dérangez ! C’est important de toujours se présenter en victime, vous êtes persécutés pour vos idées, parce que, bien entendu, vous risquez d’ébranler les colonnes du temple.

Bien entendu, ceux de l’intérieur, qui posent des questions ou donnent une mauvaise image au mouvement, sont des traitres. Il faut traiter avec rigueur tout actes de dissidences. Vous pouvez facilement encourager la délation entre membre du groupe. Valoriser la dénonciation des égarements entre les membres, come la remise en question de votre parole, expression de la volonté de quitter le regroupement, etc. Rapporter celle-ci doit devenir un acte moralement bon et que vous valorisez. Après tout, c’est important de sauver les membres de notre nouvelle famille, de leurs propres pensées hérétiques, parasités par leur ancienne vie de mensonge.

Aussi, il est important d’instiguer la paranoïa au sein du groupe (envers le monde extérieur mais aussi envers les autres membres), en allant même jusqu’à parler de la nécessitée de s’équiper pour se défendre contre d’éventuels attaques contre eux.

9.      Affirmer et consolider votre autorité

À ce stade, il est important de confirmer votre statut particulier, auprès des autres membres du groupes. Vous pouvez utiliser des techniques de manipulation, comme l’isolement, la pression de groupe, la peur, etc. Tout les moyens sont bons s’assurer que vos fidèles suivent avec conviction votre autorité bienveillante.

N’hésitez pas à utiliser la fatigue, les réveils nocturnes ou le jeûne pour affaiblir physiquement et/ou psychologiquement, vos fidèles. Vous pouvez aussi épuiser vos troupes en leur faisant réaliser un travail physiquement difficile, comme la vente de vos services, de l’artisanat, de l’entretien sur votre propriété et même de l’agriculture. Dans tous les cas, vous pouvez rentabiliser leur travail en vendant le fruit de celui-ci ou en profitant gratuitement d’une main-d’œuvre servile pour réaliser vos basses besognes.

Il est bien important d’insister sur le fait que vous êtes une famille, les membres sont tous égaux. Vous ne vous revendiquez pas comme gourou car vous êtes humble. Au besoin, vous pouvez même utiliser un leader de façade, ce qui pourrait être utile, pour protéger votre image et avoir un bouc-émissaire à blâmer, si le besoin se ferait sentir.

N’hésitez pas à utiliser les informations que vous avez jusqu’à maintenant récolté sur vos adeptes, pour les manipuler et les rendre dépendant de vous, ainsi que du mouvement. Au besoin, vous pourrez facilement utiliser celles-ci comme arme, pour discréditer un éventuel adepte, qui deviendrait publiquement détracteur du mouvement. La secte doit devenir l’endroit sécurisant pour l’adepte, histoire que si elle se retrouve confronter au monde extérieur, il cherche à revenir vers le cercle.

N.B. Au besoin, n’hésitez pas à utiliser la maltraitance (psychologique ou physique), afin de tester les limites de vos fidèles.

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10.      Mettre en place un modèle de financement progressif

Un bon gourou est aussi un bon entrepreneur. Commencez tranquillement la monétisation de votre nouveau groupe par des petits dons, pour passer ensuite à la vente de marchandises, de livres, de formations, de conférences, etc. Bien sûr, n’hésitez pas à sur-tarifer vos services. Vous pouvez offrir votre enseignement de divers façon, mais c’est important que celui-ci soit progressif, afin de garder l’attention (et son portefeuille) de votre fidèle, le plus longtemps possible. Vous ne devez pas enseigner toute votre doctrine d’un seul coup ! Plus l’adepte va avancer sur la voie de l’éveil et plus vous pourrez augmenter le coût pour pouvoir accéder à votre sagesse. Une fois la main dans l’engrenage, l’adepte se sentiras obligé de mettre l’autre dans sa poche afin de ne pas avoir investi pour rien. Ultimement, vous pouvez même aller jusqu’à forcer vos fidèles à vous coucher sur leurs testaments.

À ce stade, vous avez peut-être même des fidèles assez endoctrinés pour agir comme promoteurs de votre organisation. Envoyez les faire du recrutement, auprès du grand publique et même vendre vos articles promotionnels. Vous pouvez même pousser l’audace d’offrir des formations tarifées, à vos adeptes, afin de leur inculquer quelques notions de marketing, afin de ler rendre plus efficace, dans leur prosélytisme. Dans l’éventualité où votre groupe prendrait vraiment de l’importance, vous pourrez même déléguer certaines activités à ceux-ci, comme l’enseignement de la doctrine, la gestion hebdomadaire des affaires de l’organisation et qui sait, peut-être même votre propre police secrète !

Bien sûr, si les moyens légaux ne fonctionnent pas pour faire des profits, n’hésitez pas à vous tournez vers des activités illégales (détruire vos propres biens, poser des actes criminels, vendre de la drogue, procéder à de l’extorsion ou du chantage, etc.). Après tout, vous agissez pour le bien commun et les lois des simples mortels ne vous regardent pas. Au final, si les autorités vous accusent, vous pourrez toujours utiliser cette situation pour adopter une posture victimaires, devant vos fidèles et pourquoi pas, procéder à une petite levée de fonds, afin de payer vos frais de justices.

11.      Créer votre communauté
Source : https://www.evangeliques.info/2015/06/18/pyrenees-atlantiques-descente-de-police-musclee-contre-la-secte-chretienne-tabitha-s-place/

L’objectif ultime de chaque gourou, avoir sa propre communauté ! Avec l’argent que vous avez mis de côté, vous pouvez enfin acheter un terrain et commencer à l’exploiter. De préférence, faites de l’agriculture bio et utilisez des techniques d’agricultures ancestrales, afin de rester cohérent avec votre doctrine axé sur l’opposition au monde modern. Au départ, cela peut sembler fastidieux, comme travail, mais quand vous aurez quelques fidèles sous votre autorité, vous aurez une main d’œuvre docile, afin de faire tourner la baraque. Vous aurez même plusieurs tâches à confier à vos ouailles, afin de les épuiser physiquement !

12.      Profitez de la situation jusqu’à l’éclatement de la secte

À ce stade, on ne va pas vous expliquer quoi faire. Si vous êtes arrivé ici, c’est parce que vous n’avez plus besoin de conseils. C’est le temps pour vous de vous inspirer des plus grands et faire de vous un nouveau Moise Thériault, Luc Jouret ou Rael. La seule limite ? Votre imagination ! (et éventuellement la justice) Éventuellement, quand la soupe va commencer à chauffer, passer le flambeau à un lieutenant et aller profiter de la vie dans un pays chaud (loin de la juridiction du pays qui commence à s’intéresser à vos activités). Si jamais vous manquez d’argent, vous serez toujours en mesure de recommencer du début !

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