
Nous sommes tous tannés de la pandémie. Ce n’est pas une raison pour se joindre à un mouvement orchestré par l’extrême-droite de l’ouest canadien et d’aller marcher aux cotés de tout ce que le Canada peut produire en matière de nationalistes identitaires, de néo-trumpistes et de gourous New Age.
Nous sommes aussi fatigués des mesures sanitaires. C’est pas une raison pour donner de l’argent, aveuglément, à une organisation obscure, qui va probablement, au final, utiliser l’argent pour financer de la désinformation, des actions haineuses ou un nouveau chalet à l’organisateur. Sans parler des dons anonymes, d’une provenance douteuse, allant parfois jusqu’à 10,000$, pouvant venir de groupes de lobbyistes cherchant à instrumentaliser la cause ou même de nations étrangères, ayant pour objectif de déstabiliser l’état canadien, de l’intérieur (voir ce qui se passe en ce moment, en Ukraine).
Nous sommes nombreux à être critiques de certaines mesures adoptés par le gouvernement, durant la pandémie. L’ODCQ s’est même positionné publiquement contre des mesures comme la vaccination obligatoire, le couvre-feu et l’imposition d’un passeport vaccinal, au risque de perdre des abonnés ou d’être confrontés par certains, plus intransigeant que nous. De plus, nous déplorons aussi, publiquement, l’inaction de la CAQ sur d’autres aspects, comme la ventilation des salles de classe ou l’hésitation de François Legault a reconnaître que la COVID se transmet par aérosol. La gouvernent caquiste devra inévitablement répondre de ses choix, au moins lors des prochaines élections.
Nous sommes conscients qu’il y a eu des gens abandonnés, dans les CHSLD. Ce sont des morts injustes et injustifiables. Puis, nous espérons fortement que des gens auront à assumer leur responsabilité, dans cette histoire, quand la pandémie va se terminer. Ça ne justifie pas de faire comme si la situation était sous contrôle, d’abandonner le personnel soignant, les gens nécessitants actuellement des soins, les personnes victimes du délestage et les gens qui vivent avec des lésions permanentes, dû à la COVID.
Nous le savons que ça fait des décennies que le système de santé souffre de la négligence des différents gouvernements s’étant succédés à la tête de la province du Québec. Par contre, ça ne devrait pas être un argument pour faire comme si la pandémie n’était pas encore devenue endémique. Ça devrait plutôt être un wake-up call collectif sur la nécessité de conserver un système de santé publique de qualité, accessible et préparé pour faire face à une menace comme celle que nous affrontons en ce moment.
Nous sommes solidaires des camionneurs, dont la noble profession a été instrumentalisée par des groupes radicaux. Tout comme nous sommes solidaires des employés du système de santé, des gens qui travaillent au service à la clientèle, les gens de la restauration, les gens de l’industrie touristique et les autres travailleurs impactés par ce qui arrive. Nous avons aussi une pensée particulière pour les gens vivants un deuil dû à la maladie, les gens qui sont sur le chômage forcé, les personnes affectées psychologiquement par les mesures sanitaires ou les personnes ayant des difficultés financières, vous êtes trop souvent oubliés.
Soyons donc tous tannés, ensemble !